À l'occasion de la messe de L’Épiphanie, qui s'est tenue le 8 janvier en l'église Sainte Marie-Madeleine, l'assemblée a pu découvrir le résultat de la restauration de trois anciennes bannières de procession. L'occasion également pour la municipalité de dévoiler un nouveau vitrail rendant hommage aux sœurs carmélites, réalisé par une artisane de Domont.
Épiphanie oblige, c'est une affluence des grands jours qui attendait les fidèles, venus participer à la messe célébrée par le Père Etienne Matrot, aux côtés du Père Roger Thomas, le dimanche 8 janvier. Parmi la centaine de participants, plusieurs élus de la commune avaient fait le déplacement, dont le maire Frédéric Bourdin, les adjoints Serge Bierre et Alix Lesboueyries, ou encore Rolande Rodriguez et Jérôme Stemplewski, conseillers municipaux. Un moment symbolique choisi par la municipalité pour présenter solennellement plusieurs réalisations qui orneront bientôt les murs de l'église Sainte Marie-Madeleine.
Le retour des bannières centenaires
À commencer par les trois bannières centenaires, dont le retour était très attendu, après une restauration à l'étranger avec le soutien de l'ARRED. Il faut dire que pour s'assurer de la qualité du travail, la mairie s'est attaché les services d'un artisan polonais ! Remis en état, ces précieux témoins du passé, classés patrimoine religieux de la ville, ont dû attendre patiemment pour être dévoilés au public, la faute à la crise sanitaire. Utilisées lors de processions il y a encore quelques décennies, les trois bannières représentant Jeanne d'Arc, Sainte Marie-Madeleine, et la Vierge Marie, prendront désormais leurs quartiers au sein de l'église, où elles seront visibles de toutes et tous.
Un vitrail original en hommage aux sœurs carmélites
Autre moment fort, la municipalité a dévoilé un vitrail rendant hommage aux sœurs carmélites, une communauté restée près de 50 ans à Domont et connue notamment pour avoir tenu une activité d'imprimerie. Une vingtaine de ces religieuses avait fait l'acquisition du carmel du Saint-Esprit en 1964, avant que ses dernières représentantes, âgées, ne quittent le Val-d'Oise pour raison de santé en 2013. « Certaines de ces femmes ont fini leurs jours à Domont », a rappelé Frédéric Bourdin, avant de préciser : « En témoignage de leur présence passée, la mairie a demandé que ce vitrail s'inspire de la plaque qui était jadis visible à l'entrée du carmel. » La réalisation de cette création a été confiée à Suzie Molina, vitrailliste à Domont [voir ci-dessous]. Désormais, son œuvre est visible dans l'église, tout comme les trois bannières restaurées, pour le plus grand bonheur des représentants religieux. « Ces trois bannières témoignent de la foi des chrétiens depuis des générations. Leur restauration signifie que cette foi n'est pas morte et permet aux fidèles de se réapproprier cet héritage », se félicite le Père Etienne Matrot, qui salue également l'hommage aux sœurs carmé- lites, « patrimoine spirituel de la communauté chrétienne domontoise. »
Une quarantaine d'heures de montage pour un vitrail
Afin de mener à bien la création de son vitrail, Suzie Molina a dû se conformer à un cahier des charges précis, tout en s'assurant de proposer une création lisible et compréhensible de tous. Les premiers échanges avec la municipalité se sont déroulés à l'été 2022, avant que le projet ne s'accélère à la rentrée. « J'ai proposé plusieurs maquettes à la mairie. Une fois l'idée validée, il m'a fallu une quarantaine d'heures pour le montage et trois semaines de séchage afin que le vitrail soit rigide et manipulable », souligne la professionnelle.