C’est dorénavant un rendez-vous dans votre magazine: les Domontois solidaires. Qu’il s’agisse d’habitants, de commerçants, d’entreprises ou d’associations, Le Domontois met en lumière des personnes qui se sont illustrées par leur acte solidaire pour la ville. Cet été, zoom sur des actions engagées en faveur de l'environnement.
Octobre 2022
Serge Kaszluk
Président du Lions Club de Domont
« Grâce la collecte alimentaire de novembre 2021, le Lions Club de Domont a récolté 7 tonnes de produits de première nécessité. C’est beaucoup et peu à la fois quand on sait qu’il s’agit de la quantité de nourriture distribuée aux bénéficiaires de l’épicerie solidaire de Domont entre le 1er janvier et le 31 août 2022. Nous avons la chance d’avoir une dérogation pour apporter directement une partie des produits collectés à l’épicerie, gérée par la Conférence Saint-Vincent de Paul de Domont, avec laquelle nous sommes partenaires depuis l’origine et dont je suis moi-même bénévole.
La mutualisation des ressources est indispensable pour réussir une belle collecte : plus de bénévoles, plus de flyers distribués, plus d’impact, plus de dons ! Je tiens à remercier tous nos autres partenaires mobilisés sur le terrain, comme les Scouts de Domont, Marie-France Mosolo, Maire-adjoint déléguée à l'Action Sociale, également membre du Lions Club, et l’EDVO de Montmagny. Malgré nos forces vives, nous comptons parmi nos membres des bénévoles vieillissants, c’est pourquoi nous recherchons toujours de l’aide pour les collectes. On compte sur la relève! »
Rendez-vous les 25 et 26 novembre
Comme chaque année, le dernier week-end de novembre, la Banque alimentaire Paris Île-de-France (BAPIF) organise une récolte alimentaire. Depuis de nombreuses années, le Lions Club de Domont collecte au centre commercial E.Leclerc de Moisselles. Un partenariat a été créé avec la Conférence Saint-Vincent de Paul (CSVDP) il y a deux ans. Les scouts de Domont et l'association Espoir du Val-d'Oise (EDVO) de Montmagny se joignent à eux. Plus que jamais, ces associations ont besoin de vos dons pour pouvoir continuer à aider les habitants en difficulté.
Mireille Beaudry
Présidente de la Conférence Saint-Vincent de Paul de Domont
« Nous sommes investis depuis de nombreuses années dans les collectes de la Banque alimentaire de Paris et d'Île-de-France en partenariat avec les autres Conférences du département et le Lions Club de Domont. Nous collectons plus particulièrement au profit de l’épicerie solidaire domontoise depuis que nous l’avons reprise le 1er mai 2021. Les dons nous permettent de limiter les dépenses dans les supermarchés, sinon l’association ne pourra pas continuer à aider sur le long terme. Nous devons faire face à une demande croissante de personnes dans le besoin. Elles sont orientées par le CCAS, en lien avec les travailleurs sociaux du département. En 2021, 256 Domontois ont fait appel à l’aide alimentaire, dont 112 enfants, et déjà 173 personnes en 2022, alors que l’année n’est pas encore terminée… Les produits collectés servent aussi à préparer les colis d’urgence distribués aux personnes isolées et fragiles rencontrées au cours de nos maraudes dans Domont et ses environs, et enfin aux familles en difficulté, pour lesquelles les travailleurs sociaux demandent une aide ponctuelle en urgence. Nous profitons d’avoir la parole pour remercier tous nos donateurs et particulièrement une personne domontoise pour ses dons réguliers à l’épicerie en tout anonymat. Rendez-vous à la prochaine collecte! ».
Comment bénéficier de l'épicerie solidaire ?
Il faut effectuer une démarche préalable auprès d’un travailleur social de la circonscription de vie sociale qui, à partir de votre dossier et de l’évaluation de votre situation, adresse une demande au CCAS qui doit la valider avant de vous orienter vers l’épicerie solidaire.
Service social départemental (SSD) : 31-33 rue Lavoisier à Domont
Été 2022
Les Jardins d'Alain
Les Jardins d'Alain regroupent 110 jardiniers qui ont la possibilité de faire pousser tout au long de l'année des fruits, légumes et plantes sur 65 parcelles. Au plus proche de l'environnement, l'association ne laisse rien au hasard en matière de comportements éco-responsables. Économies d'eau, réduction drastique des déchets, tri sélectif, ou développement de pratiques plus respectueuses, Alain Genest encourage ses adhérents à toujours plus de sobriété. « J'incite les jardiniers à travailler en permaculture, c'est-à-dire à ne plus produire de déchets verts, mais à les enfouir sur leur terrain », détaille par exemple le président. Dans le même ordre d'idées, cette année encore, l'association s'est associée au Sigidurs pour une opération de broyage de branches issues de l'élagage des arbres des jardins. « Le broyat est utilisé sur place en paillage afin de réduire le besoin en eau des cultures », souligne Alain Genest, qui n'a également pas hésité à commander de la paille afin de permettre une lutte contre la sécheresse des végétaux par des moyens naturels. Les Jardins d'Alain, ce sont en outre les opérations « Nettoyons la nature ». Des collectes de déchets organisées une fois par an, depuis une décennie, sur les chemins de Domont et de Moisselles. « Nous prêtons également du matériel à des associations et écoles souhaitant programmer des ramassages de déchets », abonde Alain Genest.
Domont Athlétisme
Depuis deux ans, le club d'athlétisme de Domont organise un grand ramassage de déchets en bordure de la forêt de Montmorency au mois de mars. Un nettoyage de printemps opéré par une quarantaine de membres du club, répartis en petits groupes afin de couvrir un maximum de terrain. Parmi eux, des enfants, mais aussi certains des plus anciens membres du Domont Athlétisme. À l'origine de cette initiative, lancée en pleine crise sanitaire, Didier Soavi souhaitait offrir aux usagers des lieux un cadre plus agréable, tout en permettant aux athlètes de se retrouver. En deux éditions, les éco-athlètes ont réussi à fédérer derrière leur initiative, puisque la MAIF et le Sigidurs ont accepté de s'associer au Domont Athlétisme via le prêt de matériel. Enfin, la mairie met chaque année à disposition des véhicules permettant de collecter les déchets ramassés, ainsi que des paires de bras supplémentaires,puisque plusieurs élus, dont le maire Frédéric Bourdin, apportent leur aide sur le terrain. Et Didier Soavi de conclure : « Outre l'aspect solidaire et écologique de nos collectes, ces moments fédèrent les membres du club audelà de l'aspect sportif, tout en permettant de créer du lien entre des licenciés qui ne se croisent pas forcément le reste de l'année ».
Trashtags (trash pour poubelle)
Le trashtag challenge est une opération mondiale qui a débuté en 2019 dans notre commune comme un simple appel à l’action. Le concept : demander à des citoyens du monde de se mobiliser en faveur de l’environnement. Après avoir identifié une zone à nettoyer, les participants publiaient des photos de leur action pour encourager les autres à le faire. Nettoyer différents quartiers de la
ville dans la bonne humeur, c'est le concept des trashtags domontois, initiés par Amale Grange Lalaoui. A ce jour, 13 collectes solidaires de déchets ont permis aux domontois(es) de sillonner différents quartiers, en priorisant les chemins des écoles. L’association des jardins d’Alain, partenaire de ces opérations, prête gracieusement le matériel.
Dans le même esprit, la Paroisse à elle aussi organisé des opérations bénévoles de nettoyage pour que Domont et notre cadre de vie soit plus agréable. la paroisse de Domont a organisé une opération de ramassage de déchets avec les enfants du catéchisme et leur famille. Environ 70 personnes alors ont arpenté différents quartiers de la ville pour ramasser les déchets.
Mai 2022
Le soutien de la Région Île-de-France
Pendant la crise sanitaire, la Ville a pu compter sur le soutien de la Région Île-de-France. Avec le concours de Benjamin Chkroun, Conseiller Régional, le Maire avait distribué dès avril 2020 des masques aux commerçants domontois qui étaient restés ouverts: boulangers, épiciers, restaurateurs, caviste, tabac, pressing, vétérinaire… Sans oublier les soignants. Des dons précieux au moment où le marché des masques était sous tension.
Au nom de la Région, le Maire d’Andilly, Daniel Fargeot, avait aussi remis à la commune des masques pour les pharmacies. Des protections destinées aux professionnels des officines mais aussi aux patients présentant une prescription médicale. Par ailleurs, lors de la rentrée de septembre, la Région avait fourni gratuitement à chaque lycéen deux masques en tissu lavables et réutilisables et d’autres matériels de protection avaient également été mis à la disposition des équipes enseignantes.
L’implication du Conseil départemental
Pour faire face à l’épidémie, le Département s’est engagé dans l’approvisionnement et la distribution de masques à travers le territoire. D’abord destinés aux établissements médicaux et sociaux, des masques ont ensuite été achetés en masse pour protéger l’ensemble des citoyens. Plus de 1200000 masques ont ainsi été commandés et distribués aux Valdoisiens par le Conseil départemental lors du premier confinement de 2020. Un geste solidaire qui a été très utile en période de crise alors que les masques se faisaient rares. En venant prêter main forte à la collectivité, le Département a contribué à la protection des habitants, en particulier celle des personnes vulnérables. Des masques avaient aussi été remis aux collégiens à la rentrée scolaire. Un bel exemple qui illustre l’entraide territoriale au sein même des Départements.
L’investissement de la Ville
Durant la crise sanitaire et les périodes de confinement, le Maire Frédéric Bourdin était sur tous les fronts. Entouré de son équipe municipale, il a été d’un grand renfort, en particulier dans la distribution des masques avec les élus.
Tous les agents de la Ville se sont aussi mobilisés pour assurer la continuité du service public, que ce soit en télétravail ou sur le terrain. Par exemple, une cellule téléphonique a été constituée pour veiller au bien-être des seniors et des personnes vulnérables. Plus de 96000 appels ont été passés lors du premier confinement. Par ailleurs, afin d’éviter que les seniors se dé- placent, un service de livraison de courses à domicile a été mis en place. Ils passaient leur commande via le CCAS et Marie-France Mosolo, Maire-Adjoint déléguée aux Animations seniors et à l’action sociale, la livrait en toute sécurité. « Je me souviens que ma venue était très attendue par les seniors, car au-delà de leur déposer des courses, je leur apportai de la compagnie. » Autre service en première ligne pendant la crise: la police municipale. L’équipe a eu la charge de faire respecter les mesures de confinement et de distribuer des masques. On n’oublie pas non plus le service restauration qui n’a pas ménagé ses efforts pour garantir la livraison de repas pour les seniors et les enfants de personnels soignants. Tous les services de la mairie auront fait face à la crise avec pour mission l’intérêt général.
Avril 2022
Olivier Georges, Gérant du restaurant La Terrasse
Au moment du premier confinement, cela ne faisait même pas un an qu'il avait ouvert son restaurant rue de Paris. Pour ne pas garder complètement le rideau baissé, Olivier Georges a souhaité participer à l'élan solidaire en préparant des repas pour des professionnels mobilisés durant la crise. « Nous avons préparé et livré des repas pour la caserne de sapeurs-pompiers, la gendarmerie et le poste de Police Municipale de Domont, mais également pour les équipes du centre de secours de Villiers-le-Bel », souligne le gérant de La Terrasse. Si cette initiative a permis à l'enseigne, ouverte en avril 2019, de se sentir utile, elle visait surtout à remercier et soutenir les policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers, mobilisés sur le terrain, en leur permettant de se changer les idées avec un repas. « Au passage, je tiens à remercier la Ville de Domont qui a régulièrement pris des nouvelles de nous », conclut Olivier Georges.
Jacques Yabas, Gérant du restaurant "Le Balto" à Paris
Un spécialiste de la restauration aux côtés des soignants. Gérant du restaurant « Le Balto », situé à Paris, Jacques Yabas est avant tout un Domontois qui n'a pas hésité à s'investir personnellement pendant le confinement. Aux côtés de sa femme Nathalie, il a cuisiné un déjeuner complet pour le personnel de la clinique Capio, située dans la commune. « Au total, nous avons préparé des repas pour une cinquantaine de personnes », précise-t-il. Si la clinique n'a pas été directement impliquée dans la lutte contre la Covid-19, une partie du personnel et du matériel a été mis à disposition de la clinique Claude Bernard d'Ermont. Conséquence, l'établissement domontois a dû composer avec moins de personnel durant cette période compliquée. À noter que le couple a également tenu à aider trois familles dans le besoin, en leur offrant des courses. « Pour nous, il était normal de les soutenir », insiste le restaurateur.
Mars 2022
Sandrine Damestoy
De l'or au bout des doigts
Vous la connaissez peut-être grâce à sa micro-entreprise « Mes 10 doigts en or », à travers laquelle elle propose à la vente ses créations zéro déchet et accessoires brodés lors de marchés de Noël (dont celui de Domont) et en boutiques éphémères. Sandrine Damestoy a fait de sa passion pour les arts créatifs son métier. « Petite, j'adorais déjà recycler des choses afin de créer », sourit-elle. Après une formation en couture débutée en 2001, cette professionnelle de la machine à coudre a décidé de se reconvertir en passant son BAFA en 2014. Un parcours atypique qui la mènera dans notre commune, juste avant le début de la crise sanitaire. En 2020, alors en poste à Domont, cette Ézanvilloise n'a pas hé- sité à proposer ses services de couturière bénévole. « J'ai répondu à l'appel du Maire, en lui expliquant que j'étais animatrice dans sa commune et que je pouvais concevoir des masques », se remémore-t-elle. Pour se fournir en matières premières, Sandrine a pu compter sur la solidarité. « Il était difficile de trouver du tissu et des élastiques à cette période, mais j'allais chez les gens chercher des draps », souligne la
couturière. Si, aujourd'hui, cette créatrice au grand cœur poursuit sa carrière hors de Domont, en animant des ateliers de blanchisserie et de couture dans un établissement pour personnes handicapées situé à Stains, la commune n'a pas oublié son implication.
Etienne Rotha Moeng
Le bon krama
Son histoire mériterait à elle seule un long développement. Cambodgien de naissance, passé par des camps de réfugiés en Thaïlande pour fuir le règne des Khmers rouges, avant d'arriver en France dans les années 80, Etienne Rotha Moeng a activement contribué à l'élan de solidarité lors de la crise sanitaire. Confiné chez lui en mars 2020, celui qui a installé à Domont une agence de voyage spécialisée dans les séjours vers le Cambodge n'a pas hésité à proposer ses services quand la Ville a lancé un appel aux couturiers bénévoles. Son petit plus, cet habitant solidaire a utilisé le krama, un tissu en coton typique du Cambodge, reconnaissable à ses motifs en damier, afin d'offrir des protections de qualité. Des créations appréciées autant pour leur qualité que pour leur apparence. Une belle réussite pour Rotha, pourtant loin d'être un professionnel. « J'ai appris la couture en aidant ma mère dans les années 80 », explique t-il. C'est également en famille qu'il a contribué à l'élan de solidarité, en mettant à contribution sa femme, ses enfants et ses neveux. Un bel engouement pour les masques en krama et une formidable vitrine pour le Cambodge, que le Domontois a su transformer en succès. En effet, il a décidé de proposer ses produits à la vente via sa propre marque Krama Mask.
Solenne Cavillon
Protéger les plus fragiles
Psychologue de métier, Solenne Cavillon était en congé maternité en mars 2020. Face à la pénurie de masques, elle a rapidement souhaité mettre à profit ses aptitudes pour la couture et son matériel. « Je disposais d'un stock de tissus chez moi », explique la Domontoise qui, après avoir testé plusieurs patrons trouvés sur Internet, a finalement trouvé la forme la plus adéquate. Aux côtés de sa maman, elle a dans un premier temps confectionné des protections au profit des personnes âgées et/ou fragiles de son entourage. « J'ai ensuite continué de coudre des masques, car il était essentiel pour moi que les personnes fragiles puissent se protéger », développe la couturière. Solenne a souhaité contacter la Mairie afin de proposer ses services, avec une volonté : que ses masques soient distribués à des personnes fragiles. La municipalité s’est de son côté chargée de redistribuer aux différents couturiers bénévoles, dont Solenne, les élastiques offerts par les habitants afin de pallier la pénurie de ce composant indispensable à la confection des précieuses protections. Après ce bel effort en faveur des autres, la créatrice n'a pas pour autant délaissé ses outils de couture. En parallèle de son activité principale, elle dispose en effet depuis quelques années d'une boutique sur le site Etsy (La plume d’Augustin), lui permettant de proposer ses nœuds papillon artisanaux, créés chez elle, et destinés aussi bien aux adultes qu'aux enfants.
Annie Lecannellier
Protéger les plus fragiles
Soucieuse de voir les caissières et les gendarmes de Domont bénéficier de protections, Annie Lecannellier a confectionné ses premiers masques pour rendre service. Le début d'un élan solidaire qui a duré bien au-delà du premier confinement. En effet, après avoir créé l'engouement autour de ses masques, qu'elle mettait gratuitement à disposition de ses voisins dans une petite boîte installée devant chez elle, puis sur demande, la Domontoise a été sollicitée de toute part. « Pendant plusieurs mois, j'ai produit environ 20 masques par jour, pour un total de 1 800 unités offertes », explique-t-elle. Car, malgré l'investissement énorme en temps, la couturière a toujours tenu à la gratuité de ses protections. Pour ce faire, elle a pu compter sur l'aide matérielle de nombreuses personnes souhaitant la soutenir en lui apportant du tissu et des élastiques. Un rendement tel, que la pauvre machine à coudre d'Annie n'a pas tenu le choc. « Heureusement, un agent de la mairie est venu me dépanner », sourit la couturière. Ses protections ont équipé de nombreux Domontois, les commerçants du marché, mais aussi les gendarmes de Nantes, les pompiers de Gonesse… et des personnes en Belgique et en Algérie ! « Je n'ai refusé aucune demande et j'ai même accepté de coudre 40 sur blouses pour des hôpitaux », conclut la bénévole. Cette belle aventure, Annie Lecannellier l'a consignée dans un carnet, regroupant ses réflexions sur cette période, des photos et des témoignages qu'elle garde précieusement.
Le fait
Grâce à l'engagement de Solenne, Sandrine, Etienne, Annie, mais aussi de Céline P. et Françoise M., plusieurs centaines de masques ont été distribués aux cabinets infirmiers, à une sage-femme, au sein d’une résidence seniors de la ville, à des infirmières à destination de leurs malades, ainsi qu'à l'association d’aidants pour personnes à domicile. Des protections précieuses à un moment charnière, alors que les masques manquaient terriblement et que l'approvisionnement était un vrai casse-tête.