Le parc Joséphine Baker ouvre bientôt ses portes
La municipalité vient de mettre la touche finale à la création d'un parc pour les habitants derrière la Maison de la Tourelle. Le premier volet d'un projet plus large, qui verra cette bâtisse du début du XXe siècle devenir un musée d’histoire dédié aux briqueteries d'ici trois ans.
Un havre de verdure en plein cœur de ville. Située entre la médiathèque et le marché, au milieu des bâtiments flambant neufs, la Maison de la Tourelle ne passe pas inaperçue, avec son style emblématique du début du siècle dernier. Un patrimoine que la municipalité a décidé de valoriser, à travers un ambitieux programme de rénovation lancé en 2020 et qui s'étendra jusqu'en 2026.
Un jardin ouvert à tous
Première étape, l'aménagement du parc de la maison, entamé au dernier trimestre 2020, vient tout juste de s'achever. Et autant dire que le changement est spectaculaire. Longtemps inaccessibles au public, les lieux seront désormais ouverts à tous grâce à deux entrées entre lesquelles sillonne un chemin créé à l'arrière du bâtiment. Vous souhaitez vous arrêter afin de profiter des lieux ? Des bancs ont été posés pour vous permettre de profiter d'un temps de déconnexion seul ou en famille. À la fin du mois, des jeux pour enfants seront installés. Un jardin pédagogique, mis en place en partenariat avec la grainothèque de la médiathèque, viendra bientôt compléter ce nouveau tableau. Ce sont les Services Techniques qui ont imaginé cet espace et largement contribué à son nouveau visage. Le pôle espaces verts a été le premier à intervenir afin de remettre en état le jardin avant l'intervention des entreprises. Les équipes ont nettoyé, taillé et tondu cet espace de 650 m2, en vue de l'engazonnement par un prestataire spécialisé. Le service bâtiment a quant à lui assuré la réhabilitation de l'ancien portail et la pose des bancs.
Maison de la Tourelle : et maintenant ?
Le chantier va se poursuivre avec l'intérieur de la maison, acquise par la Ville en 2003, et qui n'accueille plus de résident depuis le départ des artisans des 3A en 2020. Celle-ci est vouée à devenir un musée d’histoire locale dédié aux briqueteries. Une idée née au début des années 2000 dans le cadre d’une exposition alors consacrée à l’histoire des briqueteries de Domont, à l’initiative de l'historien Daniel Baduel en collaboration avec l'AFFI. Un groupe de bénévoles passionnés possède aujourd'hui de nombreux objets, précieux témoignages du passé, qui seront visibles de tous. La maison recevra également des expositions ou ateliers culturels.
Il sera possible de découvrir le nouvel aménagement du jardin de la Maison de la Tourelle en mai, à l'occasion de son inauguration. Un nouveau lieu de vie qui portera symboliquement le nom de « Parc Joséphine Baker ». La municipalité a en effet choisi de rendre hommage à cette grande figure de la résistance au destin exceptionnel [voir l'encadré], dont le nom et le visage seront désormais indissociables des lieux.
Le respect de l'authenticité
Dans le cadre de son projet de valorisation de la Maison de la Tourelle, construite au début du XXe siècle par l’un des membres de la famille Censier, la municipalité a tenu à conserver l'authenticité des lieux, en misant sur la restauration et l'utilisation de matériaux d'époque. Ainsi, le mur de clôture a en partie été reconstruit à l'aide de briques de la Briqueterie deWulf d'Allonne (Oise)… Celle-là même qui avait fourni les matériaux d'origine de la maison il y a un siècle ! Pour le reste, il a été décidé de réutiliser des briques d'époque récupérées à proximité. Autre clin d'œil au passé, le portail d'origine, en mauvais état, n'a pas été remplacé. Il a été remis en état par un serrurier de la commune et son apprenti. Quant au garage, il a lui aussi été restauré à l'identique afin de pouvoir, à terme, accueillir des associations domontoises.
Joséphine Baker : un nom en hommage à une femme libre
Son nom vous dit forcément quelque chose. Et pour cause, Joséphine Baker a été au cœur de l'actualité en 2021, lors de son entrée au Panthéon. Une reconnaissance largement méritée pour cette grande femme à l'histoire exceptionnelle, véritable symbole de la liberté. Née à Saint-Louis, dans le Missouri, le 3 juin 1906, Joséphine Baker a été tantôt danseuse, meneuse de revue, chanteuse (vous avez obligatoirement déjà entendu sa célèbre chanson « J’ai deux amours ») et résistante. Installée en France, et même devenue française en 1937, elle a été agent du contre-espionnage français, avant de s’engager dans les services secrets de la France libre.